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VISITER SAINT AUBIN AVEC  ARCISSE DE CAUMONT

 Extrait de «Statistique Monumentale du Calvados » d’Arcisse de Caumont

L'église de Bernières appartient en grande partie à ce style de transition qui caractérise un si grand nombre de nos églises rurales, et qui semble prouver qu'une grande partie d'entr'elles ont été construites ou refaites dans une période temporaire qui correspond à peu près à la seconde moitié du XIIème siècle et au premier quart du XIIIème

Le chœur est voûté, et l'arcade qui le sépare de la nef est portée sur des colonnes de transition à chapiteaux garnis de grosses feuilles terminées en volute.

 La corniche et les fenêtres sont modernes du côté du Sud ; le côté nord est encore conservé: on y voit des modillons sous la corniche ; dans le chevet, une fenêtre à comparti­ments, du XVIème siècle, a été bouchée.

 Dans les murs de la nef, on remarque des pierres posées en arête de poisson ; du côté du Sud est la porte principale de l'église, à plein-cintre; l'archivolte est bordée d'un tore; deux colonnes romanes portent cette archivolte. Il n'y a pas de porte à l'Ouest ; deux fenêtres étroites en meurtrières s'y font remarquer. Les modillons de la corniche, qui peut-être a été refaite, supportent d'élégantes arcatures ogivales subdivisées en deux parties.

 La tour latérale au Nord est carrée, couronnée par un toit à double égout ; elle paraît moins ancienne que l'église, et peut être des XIVème ou XVème siècles.

        L'église est sous l'invocation de saint Aubin.

 Le seigneur de Bernières nommait à la cure deux fois, et l'abbaye de Mondaye une fois, alternativement. Le curé per­cevait les dîmes.